TU m'aimes?... Qu'est-ce que tu fais?
Tu ne dis rien. Mets-toi plus près.
Laisse ces choses qui t'occupent,
et viens t'étendre, ici voyons!
Je ferai bien attention.
Je ne friperai pas ta jupe.
Otons les coussins s'ils te gênent.
Tâchons de nous installer bien.
Et donnez-moi vos mains, vilaine,
Et mettez vous yeux dans les miens.
Si vous saviez comme on vous aime!
Regardez-moi mieux... Encor mieux!
Ça doit bien voir dans mes yeux
que je t'ai donné tout moi-même!
Tu le vois, diz? Tu le comprends?
Mon amour, ce soir, est si grande,
si grave, si profund, si tendre!...
Mais non, tu ne peux pas comprendre...
Tu dis que si? Tu es gentil.
Je te dis tout ça, mon petit,
c'est pour que tu te rendes compte,
que tu saches... enfin, voilà.
Regarde: les larmes me montent.
Et rien n'existe, et rien ne compte
que ces yeux-là que ce front-là.
Penche la tête un peu du côté de la lampe,
et laisse-moi, comme un bandeu,
mettre les paumes de mes mains contre tes temps...
Ainsi c'est bien vrai, mon petit oiseau?
Ils résument pour moi les tendresses suprêmes,
ces doux attentifs, ce joli front égal?
C'est vrai, dis? C'est vrai?... Je t'aime! Ah! je t'aime!...
Je voudrais te faire du mal.
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Nicéas Romeo Zanchett
CONHEÇA A ARTE DO ROMEO
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